Je suis allée camper pour la fête du Travail. Je n’avais qu’un seul objectif pour ces vacances improvisées : me reposer! Mon chum et moi avions besoin de tranquillité. Et pour moi, le camping c’est ça. Faire un feu de camp le soir et le regarder simplement brûler. Se réveiller le matin avec l’air de la forêt et se sentir plein d’énergie. Lire un livre sur la plage (avec vue sur le fjord en prime!). Bref, un peu de silence! Je n’avais donc aucune raison de revenir fatiguée. Le seul obstacle à mon gros objectif (ok pas si gros que ça!) était de me faire réveiller le matin par des cris d’enfants. Après tout, on était dans un village vacances. J’étais prête à dealer avec ça. Mais, entre toi et moi, j’ai été naïve! Les enfants n’ont vraiment pas été si pire. Pas plus qu’un autre camping. Non, le problème a été les adultes, le soir. Samedi, j’ai réussi à m’endormir un peu après minuit au rythme de la bass et de la musique qui faisaient vibrer le sol. Je crois qu’il y avait un mariage (what?), mais je n’ai pas eu la confirmation de ça. Le dimanche soir, ça a été pire. Des gens situés à un terrain tout près ont décidé de faire un party : musique forte, rires et discussions enflammées jusqu’à une heure du matin. On est en pleine forêt! Tout ça résonne. Ils n’ont jamais baissé le son. Bref, une autre soirée à m’endormir tard.  Pas besoin de te dire que je ne suis pas revenue en pleine forme de ma fin de semaine… Mais j’ai eu le temps de réfléchir pendant que chéri dormait (le chanceux!). La tranquillité, un concept mort?

 

Notre problème avec le silence

Je suis une extraterrestre. Je fais partie des gens qui aiment la tranquillité. Me promener en forêt et écouter le son du vent et des oiseaux. Relaxer dans un spa. Rester après un film au cinéma pour écouter la musique du générique. Bref, je m’assume avec ma vieille âme. Mes nuits de camping m’ont amenée à réfléchir sur notre problème avec le silence. Ça semble maintenant pratiquement impossible de trouver un lieu publique où l’on peut profiter de ça. On va marcher dans un Sépaq? On entend les enfants crier ou la gang d’amis parler fort. On va au spa? Même s’il y a plusieurs pancartes qui demandent le silence, on tombe immanquablement sur un couple ou deux femmes qui parlent sans arrêt. Je ne dis pas que tout doit être silence! Loin de là, j’aime la musique, sortir, rire entre amis. Je me demande juste où peut-on maintenant profiter du silence (ou du moins de la tranquillité?) et pourquoi fuit-on cela?

 

Notre quotidien

On est tous un peu pareilles. Tu travailles, la musique joue en arrière-plan. Tu cuisines, la télé est allumée ou l’ordi joue des vidéos en boucle. Tu marches ou tu prends l’autobus, tu as les écouteurs sur les oreilles. On est donc constamment connecté à du «bruit». Je m’inclue là-dedans. Tu vas te dire, mais quel est le problème à ça? Le problème est qu’à force d’être connecté à tout, on se déconnecte de soi. Pendant qu’on entend du «bruit», notre esprit est occupé. Les pensées importantes, les idées et les réflexions vont émerger moins facilement à travers tout ça. On dirait que c’est comme si l’on cherchait ça en fait. Éviter de trop réfléchir. On le fait rarement de manière consciente. Ça devient plus comme un réflexe. On rentre chez soi, on allume la musique ou la télé.

 

Le silence

Pourquoi les retraites fermées sont faites seules dans le silence? Parce que le silence aide à trouver ce qui se cache au fond de nous. J’ai l’air ben spirituelle de même, mais c’est un exemple pour te montrer que le silence a une fonction extrêmement importante chez l’humain. Je trouve que notre génération et celles qui suivent ont de plus en plus de difficultés avec le silence et je trouve ça plutôt inquiétant. Là je généralise, il y a aussi beaucoup de baby-boomers avec ce même problème. Tout ça pour dire qu’on est peut-être en train de passer à côté de quelque chose.

 

Qu’est-ce que tu veux?

À force d’être surstimulée tout le temps, on ne s’arrête plus pour se poser des questions. Aie-je réellement la vie que je désire en ce moment? Est-ce que j’ai besoin d’une pause pour me reposer? Est-ce que j’en fais trop? Est-ce que ce travail me convient? On tient souvent pour acquis ce qui se présente, car ça représente la norme. Est-ce que j’ai envie d’avoir des enfants? Ben oui, le cycle de la vie c’est d’avoir des enfants. Travailler 40h semaine dans une entreprise, est-ce que c’est ce que je veux? Ben oui, c’est normal de travailler temps plein pour gagner sa vie. Est-ce que je veux avoir une maison? Ben oui, l’objectif d’une vie est d’avoir une job, des enfants et une maison. Je caricaturise un peu, mais c’est quand même ce que la société valorise. On se pose de moins en moins de questions sur ce que l’on veut réellement. Tout est bien logique et beaucoup moins confrontant comme ça. Sortir des normes peut faire peur. Se poser des questions, encore plus.

 

Pourquoi le silence est bénéfique?

Le silence est important si tu désires avoir une vie qui te convient et être bien avec toi-même. Apprendre à te retrouver seule, réellement seule peut faire peur à beaucoup de monde. Dis-moi, es-tu capable de passer un vendredi soir sans personne? Et en silence? Rester chez soi, aller marcher sans écouteurs, etc. Essaie ça. Ça a l’air très banal pour certaines, mais au final ça peut être révélateur quand on décide de le faire réellement. Même pas besoin de le faire en se posant des questions. Juste s’arrêter. Le silence amène le calme et l’ouverture à écouter ce que nous voulons vraiment. C’est souvent comme ça que les meilleures idées viennent. As-tu peur de ce qui pourrait émerger? Des fois, le bruit est un moyen pour nous d’éviter de nous poser trop de questions, car on a peur de ce que l’on pourrait trouver. La question à se poser alors est : veux-tu avoir une vie qui te satisfait? Des fois, il faut passer par là pour pouvoir réaliser nos rêves. Vas-y simplement à ton rythme.

 

Tu n’as jamais réellement réfléchi à ça?

Tu lis mon article et tu te dis que tu n’as jamais réellement réfléchi au concept du silence? Je suis certaine que tu n’es pas seule. Le silence, on n’en parle pas (haha, c’est assez ironique). C’est devenu tellement quelque chose d’habituel d’être connecté, stimulé sans arrêt et d’avoir du bruit autour de soi, qu’on ne se demande jamais si c’est normal. Peut-être serait-ce le temps de le faire? Pourquoi as-tu besoin de bruit autour de toi? Es-tu capable de tout éteindre sans vivre de malaise?

 

J’ai envie de t’entendre sur le sujet. Dis-moi, quelle place occupe le silence dans ta vie? Fais-tu partie de ces personnes qui sont incapables de garder le silence dans un spa? 😛

Du coaching pour t'aider à aller où tu veux dans la vie?

Difficile de me décrire en peu de mots… Un brin de folie, une parcelle de joie de vivre, une curiosité démesurée et une volonté d’aider pourraient me décrire rapidement. Bachelière en travail social, j’ai eu envie de sortir des sentiers battus et de créer mon propre chemin. C’est ainsi qu’est né Leader du bonheur, un blogue qui met de l’avant notre possibilité comme femme de nous réaliser et de créer notre petit bonheur. J’y travaille tous les jours et j’ai le goût qu’on vive tout ça ensemble via le blogue et la page Facebook. Sur ce site, tu retrouveras une grosse partie de moi : de la folie, une volonté de se donner la force de réussir, une curiosité de découvrir (découverte de soi, mais également découverte d’une multitude d’activités!!) et du partage en masse! Participe et amuse-toi!
Annick Beauchemin ♥